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La devise de la France est Liberté - Égalité - Fraternité. Cette devise peut et doit nous aider à trouver le bon chemin.

lundi 6 décembre 2004

Internationalisation et forêt tropicale

Je ne peux pas valider la source du texte qui suit, il m'a été transmis par mel. Mais je ne peux résister à publier ce texte car en soi il soulève bien une certaine réalité (et un certain malaise) .
TheCric

Superbe réponse du ministre brésilien de
l'Éducation interrogé par des
étudiants aux États-Unis...
Affaire à suivre... Car la presse nord-américaine
a refusé de publier
ce texte.

Internationalisation. Discours du ministre
brésilien de l'Éducation aux
États-unis pendant un débat dans une université
aux États-unis.

Le ministre de l'Éducation Cristovam Buarque, fut
interrogé sur ce
qu'il pensait au sujet de l'internationalisation
de l'Amazonie.
Le jeune étudiant américain commença sa question
en affirmant qu'il
espérait une réponse d'un humaniste et non d'un Brésilien.


Voici la réponse de M. Cristovam Buarque:

En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais
tout simplement contre
l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit
l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements
pour ce patrimoine,
il est nôtre.

En tant qu'humaniste, conscient du risque de
dégradation du milieu
ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer
que l'Amazonie soit
internationalisée, comme du reste tout ce qui a de
l'importance pour
toute l'humanité.

Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser
l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser
les réserves de
pétrole du monde entier. Le pétrole est aussi
important pour le
bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour
notre avenir. Et
malgré
cela, les maîtres des réserves de pétrole se
sentent le droit
d'augmenter ou de diminuer l'extraction de
pétrole, comme d'augmenter
ou non son prix.

De la même manière, on devrait internationaliser
le capital financier
des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve
pour tous les hommes,
elle ne peut être brûlée par la volonté de son
propriétaire, ou d'un
pays. Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le
chômage provoqué
par les décisions arbitraires des spéculateurs de
l'économie globale.
Nous ne pouvons pas laisser les réserves
financières brûler des pays
entiers pour le bon plaisir de la spéculation.
Avant l'Amazonie,
j'aimerai assister à l'internationalisation de
tous les grands
musées du monde.

Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule
France. Chaque musée du
monde est le gardien des plus belles oeuvres
produites par le génie
humain.

On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au
même titre que le
patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et
détruit selon la
fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul
pays. Il y a quelque
temps, un millionnaire japonais a décidé
d'enterrer avec lui le
tableau d'un grand maître. Avant que cela
n'arrive, il faudrait
internationaliser ce tableau.

Pendant que cette rencontre se déroule, les
Nations unies organisent le
Forum du Millénaire, mais certains Présidents de
pays ont eu des
difficultés pour y assister, à cause de
difficultés aux frontières des
États-unis. Je crois donc qu'il faudrait que New
York, lieu du
siège des Nations unies, soit internationalisé. Au
moins Manhattan
devrait appartenir à toute l'humanité. Comme du
reste Paris, Venise,
Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife,
chaque ville avec sa
beauté particulière, et son histoire du monde devraient
appartenir au monde entier.

Si les États-unis veulent internationaliser
l'Amazonie, à cause du
risque que fait courir le fait de la laisser entre
les mains des
Brésiliens, alors internationalisons aussi tout
l'arsenal nucléaire des
États-unis. Ne serait-ce que par ce qu'ils sont capables
d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait
une destruction mille
fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts
Brésiliennes.

Au cours de leurs débats, les actuels candidats à
la Présidence des
États-unis ont soutenu l'idée d'une
internationalisation des réserves
florestales du monde en échange d'un effacement de
la dette.

Commençons donc par utiliser cette dette pour
s'assurer que tous les
enfants du monde ait la possibilité de manger et
d'aller à l'école.

Internationalisons les enfants, en les traitant,
où qu'ils naissent,
comme un patrimoine qui mérite l'attention du
monde entier. Davantage
encore que l'Amazonie. Quand les dirigeants du
monde traiteront les
enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de
l'Humanité, ils ne les
laisseront plus travailler alors qu'ils devraient
aller à l'école; ils
ne les laisseront pas mourir alors qu'ils
devraient vivre.

En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre
l'idée d'une
internationalisation du monde. Mais tant que le
monde me traitera
comme un Brésilien, je lutterai pour que
l'Amazonie soit à nous. Et
seulement à nous!
* * * *