Congédié par Nicolas Sarkozy, le directeur de la police générale à Paris, Yannick Blanc, s'explique - Lemonde.fr
Pour lui, "les deux facteurs majeurs d'échec de reconduites à la frontière sont l'annulation des procédures par le tribunal de grande instance et la cour d'appel de Paris,
le refus de délivrance par les autorités consulaires de laissez-passer et, dans une moindre mesure, l'augmentation du nombre d'annulations par le tribunal administratif".
Des situations provoquées par la visibilité politique donnée à l'enjeu.
"Plus l'activité de reconduites à la frontière augmente, plus l'institution judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, peut s'estimer contestée sur son propre terrain."
Si fixer des objectifs chiffrés lui semble "normal", M. Blanc estime que le niveau affiché aujourd'hui est peu crédible.
"J'ai très nettement le sentiment qu'en matière de volume et d'intensité de l'activité, on a atteint une limite, affirme-t-il. Les services sont extrêmement tendus et la modestie du résultat final est un facteur de démotivation qui finira par poser des problèmes."
L'expérience lui a appris que le migrant est d'abord "un entrepreneur qui investit sa vie, qui se comporte en stratège. De ce point de vue, il est beaucoup plus fort que l'administration".
le refus de délivrance par les autorités consulaires de laissez-passer et, dans une moindre mesure, l'augmentation du nombre d'annulations par le tribunal administratif".
Des situations provoquées par la visibilité politique donnée à l'enjeu.
"Plus l'activité de reconduites à la frontière augmente, plus l'institution judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, peut s'estimer contestée sur son propre terrain."
Si fixer des objectifs chiffrés lui semble "normal", M. Blanc estime que le niveau affiché aujourd'hui est peu crédible.
"J'ai très nettement le sentiment qu'en matière de volume et d'intensité de l'activité, on a atteint une limite, affirme-t-il. Les services sont extrêmement tendus et la modestie du résultat final est un facteur de démotivation qui finira par poser des problèmes."
L'expérience lui a appris que le migrant est d'abord "un entrepreneur qui investit sa vie, qui se comporte en stratège. De ce point de vue, il est beaucoup plus fort que l'administration".
Libellés : Nicolas Sarkozy
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