Phrase de Michèle Alliot-Marie sur la Tunisie: une "bourde" qui est "très révélatrice" , selon Bayrou - Politique - VIE POLITIQUE - - TUNISIE- Les Echos.fr
Ces déclarations faites devant l'Assemblée nationale revenaient à dire: "on est prêts à aider les Tunisiens à réprimer les manifestations sans faire de casse", a-t-il expliqué. "On voit bien ce qu'elle voulait dire: c'est à dire éviter les très graves accidents des manifestations qui font des morts".
"En réalité, c'est très symptomatique, ça révèle ce qu'était l'état d'esprit, depuis des années et des années, de toutes les autorités françaises, de tous les gouvernements successifs qui étaient dans une proximité très grande avec le pouvoir tunisien", a affirmé le leader centriste.
"Tout le monde sait que les autorités françaises, gouvernements successifs de droite comme de gauche, ont été avec Ben Ali et son régime dans un soutien qui ne s'est jamais démenti, peut-être aussi parce qu'ils considéraient que c'était un rempart contre l'islamisme", a insisté M. Bayrou.
Il ne faut pas "être aveugle en face des menaces qui existent, et l'islamisme en est une", mais "nous France, nous Europe, nous avons à tendre la main à ceux qui sont en butte à la persécution, à ceux qui sont les victimes des régimes dictatoriaux".
"Il y a une part en politique de réalisme, mais au moins qu'on ne vienne pas après coup se présenter comme des défenseurs des victimes alors qu'on a été les complices actifs et bienveillants de ceux qui les poursuivaient", a dit le député des Pyrénées-Atlantiques."
Libellés : François Bayrou, Tunisie
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