Une spécialiste de Néandertal "pessimiste sur notre avenir" | Rue89
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Le préhistorique, quant à lui, est reconnu, en tant que tel, en 1863, après la célèbre publication de Darwin sur « L'Origine des espèces » parue en 1859. La conséquence est d'importance, le fait que l'on a des ancêtres met un terme à la vision Adamique, selon laquelle on descendait tous des fils de Noé, théorie qui dominait jusque-là.
Dès lors, l'image du préhistorique va se superposer à celle du sauvage, se dévalorisant l'une l'autre. Le sauvage, non-civilisé, devient primitif et le préhistorique, primitif, devient non-civilisé.
Dès la fin XVIIIe siècle, les scientifiques entreprennent de classer les être vivants, notamment ceux du règne animal, classés de l'inférieur au supérieur, l'homme arrivant en dernier, tout en haut de l'échelle.
Au début du XIXe, on va aller plus loin et placer les hommes sur « l'échelle des êtres » avec comme curseur le grand singe. Les sauvages, Bushmen, Aborigènes, vont être placés juste au-dessus des orangs-outans ou des gorilles et, tout en haut, l'homme, pas la femme, et pas n'importe lequel : l'homme blanc civilisé (sous-entendu occidental).
L'échelle des êtres, ou scala naturæ, par Didacus Valdes, 1579 (Wikimedia Commons).En 1871, Darwin énonce qu'on descend des singes. Aussitôt, on classe et hiérarchise les hommes fossiles, ils sont placés à leur tour dans l'échelle des êtres.
Mais, pourquoi hiérarchiser ? Classifier pour connaître, oui, bien sûr, mais hiérarchiser, quelle mauvaise idée ! De quel droit peut-on dire qu'une bactérie est moins complexe qu'un escargot quand on sait que les premières sont là depuis des milliards d'années.
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Le préhistorique, quant à lui, est reconnu, en tant que tel, en 1863, après la célèbre publication de Darwin sur « L'Origine des espèces » parue en 1859. La conséquence est d'importance, le fait que l'on a des ancêtres met un terme à la vision Adamique, selon laquelle on descendait tous des fils de Noé, théorie qui dominait jusque-là.
Dès lors, l'image du préhistorique va se superposer à celle du sauvage, se dévalorisant l'une l'autre. Le sauvage, non-civilisé, devient primitif et le préhistorique, primitif, devient non-civilisé.
Dès la fin XVIIIe siècle, les scientifiques entreprennent de classer les être vivants, notamment ceux du règne animal, classés de l'inférieur au supérieur, l'homme arrivant en dernier, tout en haut de l'échelle.
Au début du XIXe, on va aller plus loin et placer les hommes sur « l'échelle des êtres » avec comme curseur le grand singe. Les sauvages, Bushmen, Aborigènes, vont être placés juste au-dessus des orangs-outans ou des gorilles et, tout en haut, l'homme, pas la femme, et pas n'importe lequel : l'homme blanc civilisé (sous-entendu occidental).
L'échelle des êtres, ou scala naturæ, par Didacus Valdes, 1579 (Wikimedia Commons).En 1871, Darwin énonce qu'on descend des singes. Aussitôt, on classe et hiérarchise les hommes fossiles, ils sont placés à leur tour dans l'échelle des êtres.
Mais, pourquoi hiérarchiser ? Classifier pour connaître, oui, bien sûr, mais hiérarchiser, quelle mauvaise idée ! De quel droit peut-on dire qu'une bactérie est moins complexe qu'un escargot quand on sait que les premières sont là depuis des milliards d'années.
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Libellés : Sciences
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