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La devise de la France est Liberté - Égalité - Fraternité. Cette devise peut et doit nous aider à trouver le bon chemin.

mardi 19 décembre 2006

Le blog techno d'Eric Charton : Interfaces hommes-machines, Web 2.0

Ce blog d'Eric charton est à voir pour les VRAIES interfaces. Celles qui branchent votre cerveau sur la machine

Maintenant voila une suite de Lapalissades . Cela fait du bien d'essayer de les mettre à plat ;-)

Lorsqu'on est trop près de l'ouvrage, on en perd la vue d'ensemble !

Pour répondre au buzz courant sur le Web 2.0. Ne pas confondre Web 2.0 et Ajax. Ne pas confondre Web 2.0 et une de ses technologies. Ne pas limiter le Web 2.0 a une quelconque de ses technologies comme dire qu'avec le web 2.0, le web devient une plate-forme de services. C'est vrai mais c'est beaucoup trop limitatif.

Dans le web 2.0 il n'y a pas que des avancées technologiques , il y a un pas vers un dessein bien plus grand qui est de l'ordre du concept , comme dans les concepts (les plus avancés ;-) du web sémantique. Il y déjà un concept tous simple de pas en avant. Le problème est que l'on avance...dans le brouillard.

Il y a complexe, compliqué et...inconnu

Lorsqu'on fait de la recherche appliquée, on a un but à atteindre et généralement un acheteur potentiel qui investit dans la dite recherche. On applique ce que l'on sait et on sait que l'on arrivera même si c'est plus long et plus complexe que prévu.
La plus-value que veulent les investisseurs est réalisée car tout simplement on sait que l'on fait du mécano et que aussi complexe que soit ce mécano, il sera vendu plus cher que la somme de ses parties. Les interfaces hommes-machines archi-complexe ci-dessus en font partie. La plus-value est réalisée sur la manière de relier les parties entre elles

Par contre Quid du Web ? Il est beaucoup trop difficile à appréhender . Qui peut dire maitenant ce que sera le web dans 10 ans. Il y a 10 ans on venait de découvrir que Bill Gates était l'homme le plus riche de la planète et Google n'existait pas encore. Le Web est un adolescent de 16 ans.

Il est certain que ceux qui voyaient vers 1800 la machine de Babbage ne voyaient rien de ce que pouvaient produire un ordinateur. Il pouvait en voir une machine à tisser ou une calculatrice certainement mais pour quoi faire ? Certainement pas Google Earth !!! et encore moins le Web.

Il est tout autant évident que les utilisateurs d'un ordinateur avec les programmes standards du PC moyen (suite bureautique, accès Internet, jeux...) etc, ne percoivent rien de ce que peut être un moteur d'inférence par exemple qui existe néanmoins depuis des décennies (Un moteur d'inférence est un programme qui produit des raisonnements, il s'agit de véritable I.A.)

Pourquoi ne trouve-t-on pas de moteur d'inférence de manière courante . Marché trop compliqué à mettre en oeuvre pour l'individu commun. Pourtant cela peut fonctionner sur n'importe qu'elle ordinateur courant. C'est l'attache entre l'individu et le moteur d'inférence qui est trop lourde. En clair remplir un moteur d'inférence est trop compliqué, trop lourd.

Que vend-on à l'individu commun ? Des systèmes qui fonctionnent comme des automates qui ne font que transiter d'un état à un autre sans aucune liberté et dont on conçoit immédiatement la fonctionnalité. Un bras artificiel en fait partie. La console de jeu Wii aussi.

Notre monde capitaliste encourage cela pour des raisons juridiques comme financières (vous achetez ce que vous voyez et surtout pas plus) . Notre monde imaginaire aussi d'ailleurs et depuis bien longtemps (Maria de Metropolis par exemple)

Mais avec et après le web 2.0 va-t-on ? A la recherche de la maitrise du web social ou bien de vous-même...

Juste quelques indices :

Derrière le web social du web 2.0 se cache le data mining social exploité par publicitaires et spécialiste du marketing depuis longtemps (l'audimat existe depuis bien 25 ans) . C'est surtout privé. Cela n'a en général d'impact que pour l'observateur qui effectue le mining et c'est orienté en fonction de ce que l'observateur cherche. Comme l'observateur ne cherche que ce qu'il connait. Ce n'est donc finalement qu' un echo de lui-même. L'observateur qui est aussi souvent l'émetteur (de la campagne publicitaire par exemple) garde ses résultats pour lui . Cela ne fait des vagues que sur l'observateur. Zut la campagne sur la R14 (voiture en forme de poire) a fait chuter les ventes ;-)

A côté de ce genre de mesures , Le web est devenu si vaste (nous n'en sommes que des fourmis ) que l'on peut commencer à observer les résultats de l'interconnexion sociale mais non plus en terme seulement de rapports chiffrés mais en termes d'effet :
  • L'effet de buzz est des plus typiques (à sortir de son contexte marketing). Auto-réplication déformée, transformée, amplifiée pas la longue chaine de transmission que vous, que nous sommes.
  • Lors du Tsunami, la réponse des blogueurs a été remarquable. Cela sera de même en politique.
  • Auto-organisation autour de concepts : Un émetteur envoie en concept une idée sur le web, et le web répond ou non à cette idée. L'idée envoyée peut très bien ne plus appartenir à son émetteur. Les résultats de l'Open Source sont surtout les résultats de l'interconnexion sociale. Les forums d'aides et de dépannages ou autres wikis en sont un autre cas. Idem pour le P2P (peer to peer) ou les jeux en réseau...
Forums, wikis, blogs sont aussi des empreintes des relations sémantiques de vos cerveaux et la somme de toutes ces empreintes est plus signifiantes que chacune individuellement. Une forme peut alors en ressortir.

C'est ce qu'exprime un autre élément du web 2.0 qui est l'étiquetage (ou catégorisation,tags...) . Les nuages d'étiquettes finissent par montrer de manière pondérée les relations entre les concepts ou entre les gens (folsksonomie). Voici une [classification des systèmes d'étiquettages est ici !] en anglais évidemment...

Cette pondération agit comme dans un réseau de neurones où la connexion qui a le plus de poids est la plus passante sauf qu'ici les neurones sont des ordinateurs connectés et le poids c'est votre action qui l'ajoute. L'homme symbiotique de Joël de Rosnay (résumé ici) préfigurait déjà une très forte relation homme-machine.

Si Google a fait et continue de faire fortune, c'est d'abord parce qu'il a été perçu comme le meilleur moteur de recherche. Ses réponses étaient rapides et pertinentes car faisant justement usage de cette propriété du web qui est de "remonter à la surface ce à quoi l'homme pense le plus souvent".

Les recherches que vous effectuez sur le web sont l'image de ce à quoi vous pensez le plus souvent. Votre moteur de recherche est Votre interface homme-web et donc le moteur si il le peut (Google le peut) caractérise Votre relation et cela avec pondération. Il peut donc le faire en mémoire de Sa connaissance de Vos valeurs. Si Microsoft vise le My Web et que la page personnalisée de Yahoo s'appelle Mon Yahoo c'est bien que vous connaître peut être une mine d'or.

Google continue à travailler l'immense pouvoir du web social en investissant dans les travaux de Luis Von Ahn qui font que les joueurs de l'ESP Game projettent leur perception du monde dans les GooglePlex.

Google a commencé en 1998 . Est-ce un hasard si cette carte de l'histoire des communications s'est arrêtée en 1998 ? Après ce n'est plus de communications dont on parle mais de la croissance du monstre :-D

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