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mercredi 18 mai 2011

Pendant ce temps là, à Fukushima - Mariane2.fr

Long extrait de cet article actuel mais gardé pour mémoire:

Fuite du réacteur N°1
"....
La semaine dernière, nous avons appris que le fond de la cuve du réacteur N° 1 était percé. Le combustible aurait fondu et serait prêt si ce n’est déjà fait) à se répandre sur la dalle de béton.

Le phénomène se serait produit en fait une vingtaine d’heures après que le refroidissement du réacteur a été coupé par le tsunami. Les barres auraient totalement ou partiellement fondu et auraient suinté vers le fond de la cuve. Cette dernière n’aurait pas résisté et se serait fissurée. L’injection d’eau de refroidissement dans le réacteur n’aurait pas donné satisfaction dans la mesure ou la cuve était percée. D’où une inondation d’eau fortement radioactive dans les sous-sols du réacteur dont nous avons entendu parler. TEPCO parle d’une température de fond de cuve de 120 °C ce qui parait trop raisonnable vu les circonstances.

Quels risques ?

La cuve percée va ou a déjà laissé passer le combustible fondu appelé corium. Il s’agit d’une sorte de lave de matériaux radioactifs en réaction permanente lui permettant d’entretenir une chaleur intense pendant des centaines d’années. Ce corium issu de la fusion du matériel combustible est bien entendu considérablement radioactif et nocif. À l’air libre, il va polluer fortement l’air de la centrale. Ceci va limiter ou même rendre impossible les opérations de diminution du risque. C’est pour cela que l’on entend parler de la construction d’un sarcophage. Sans ce sarcophage, la centrale serait une gigantesque source de pollution radioactive permanente.

Est-ce la solution ?

La construction du sarcophage n’est qu’une réponse à une dissémination aérienne de particules radioactives. Elle mettra des années à être construite et au prix de nombreuses vies humaines. Sa durée de vie n’excèdera pas 40 ans et comme pour la centrale de Tchernobyl il faudra tous les 40 ans reconstruire une nouvelle enveloppe. C’est donc un beau cadeau que nous faisons a nos enfants, aux enfants de nos enfants et à leurs enfants, etc.…

Mais surtout la pollution de l’eau est celle qui est le plus à craindre. Le cœur fondu une fois étalé sur le béton, va l’attaquer progressivement. Nul ne doute que la dalle de béton ne résistera pas très longtemps aux centaines de degrés du corium. D’autant plus qu’elle a surement été fragilisée par le tremblement de terre, voire qu’elle est déjà fissurée. Le béton percé, le corium atteindra le sol et vu sa température migrera vers les profondeurs. Bon débarras s’écrirons certains ! En effet, le centre de la Terre étant lui-même constitué d’une « sorte de corium », la radioactivité retournera d’où elle vient !

Hélas, il est plus que probable que le cœur rencontre une nappe phréatique sur son passage. Imaginez l’explosion qu’il pourrait s’en suivre ? Rencontre entre un corium en fusion et une eau froide. Sur ce dernier point, explosion ou non, nous n’avons aucune expérience d’un cas similaire, il est donc impossible de faire un pronostique fiable. La lave naturelle qui s’écoule sous la mer ne provoque pas d’explosion (ou très peu) finalement… Le vrai problème, avéré celui-ci, de ce contact est que l’eau potable et marine risque d’être polluées pour des dizaines de siècles.

Scénario catastrophe, mais probable :

les poissons et fruits de mer ne seront plus comestibles. Pire les animaux terrestres se nourrissant de produits de la mer (comme les oiseaux) seront contaminés. Leurs déjections seront contaminées. Les cultures également. À terme toute la chaine peut l’être…

Une chape de béton également sur l’information

La situation est grave voir désespérante. Remarquez que les médias en France n’en parlent plus. Il est plus croustillant de parler des possibles écarts de DSK mais pas seulement. Il est clair qu’en France un sarcophage est construit autour des informations sur le nucléaire. Nous ne savons rien. Les Japonais en savent un peu plus, mais pas beaucoup. J’avais déjà signalé le témoignage vidéo d’un expatrié français qui montrait, en pleine crise de Fukushima, le contenu des émissions de télévision : que du divertissement...."

Article à lire:Pendant ce temps là, à Fukushima

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