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Il y a un mois, un Saoudien de 23 ans était embastillé dans son pays pour crime de tweet. Il aurait publié sur le réseau social quelques pensées jugées inconvenantes sur l'islam. Il risque la peine de mort, par pendaison ou décapitation, au choix. On n'a, depuis, aucune nouvelle de lui. Pourtant, il ne faut pas oublier Hamza Kashgari.Son cas est emblématique. Au-delà du drame individuel - qui à lui seul vaut qu'on se préoccupe de ce jeune homme -, le sort qui lui sera réservé en dira long sur le chemin qu'entend suivre
l'un de nos alliés dans la région : l'Arabie saoudite.
Rappelons les faits. Hamza Kashgari est éditorialiste au quotidien
Al-Bilad. Il dispose comme beaucoup de ses collègues d'un comte
Twitter. Le 4 février, il a la malencontreuse idée de s'en servir
à l'occasion de l'anniversaire supposé du Prophète. Kasghgari est un croyant sincère, tendance réfléchie - on n'en n'attend pas moins d'un éditorialiste.
Il entretient un dialogue raisonné avec le
Prophète Mohamed :
"Je dirai qu'il y a des choses que j'aime chez toi, mais des choses que je déteste aussi, et d'autres que je ne peux plus comprendre ." Au passage, il note que
"les Saoudiennes ne sauraient aller en enfer, au motif qu'on ne peut aller deux fois en enfer, et qu'elles y sont déjà, en Arabie saoudite". Ces impertinentes réflexions, celles d'un croyant face à sa foi, déclenchèrent l'ire des chefs religieux. Ils déclarèrent Hamza Kashgari coupable "d'hérésie". Dans l'Arabie saoudite, pays fondamentaliste où la charia est appliquée à la lettre, cela vaut la mort...."
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En Arabie saoudite, la mort pour un tweet ? - LeMonde.frPétition pour ce jeune homme [
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