Affaire Bettencourt : les rendez-vous secrets de Nicolas Sarkozy - LeMonde.fr
"Huit rendez-vous, de septembre 2008 à mars 2011 : Nicolas Sarkozy, président de la République, a reçu à l'Elysée au moins à huit reprises Philippe Courroye, alors procureur de Nanterre, et ce au plus fort de l'affaire Bettencourt. Des tête-à-tête qui figurent dans les agendas (2007-2011) et les courriels saisis le 3 juillet par les juges dans les bureaux et au domicile de M. Sarkozy. Parfois, les rendez-vous sont confirmés par courriel. Souvent, ils ne sont inscrits que dans l'agenda privé de M. Sarkozy.
S'y ajoutent des rencontres entre le chef de l'Etat, ses deux conseillers justice successifs, Patrick Ouart et Jean-Pierre Picca, et son avocat, Me Thierry Herzog, à des moments-clés de l'affaire. Les investigations des magistrats révèlent ainsi la spectaculaire immixtion du pouvoir politique dans le cours d'une enquête judiciaire sensible qui menaçait directement l'Elysée. Philippe Courroye, convoqué le 2 octobre à Bordeaux, a dû s'expliquer devant les juges. Le Monde a eu accès à son procès-verbal d'audition....
...
En effet, les magistrats bordelais, eux, ont mis au jour un vaste système de financement occulte qui aurait profité à M. Sarkozy. D'après les éléments qu'ils ont recueillis en Suisse, Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP, et Patrice de Maistre se seraient entendus pour rapatrier en toute discrétion des fonds. M. Sarkozy s'est par ailleurs rendu au domicile des Bettencourt, au moins une fois, le 24 février 2007. Et il y a encore cette phrase de Liliane Bettencourt, retranscrite par François-Marie Banier, son ex-protégé, dans son journal : "De Maistre m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent. J'ai dit oui." Les magistrats ont donc les dates, les montants, le modus operandi. D'ailleurs, ils ont été jusqu'à interroger de manière pressante M. Courroye : "Êtes-vous en mesure d'apporter des éléments qui pourraient expliquer que M.de Maistre se rende en Suisse [en décembre 2008] faire débloquer 2 000 000 d'euros quinze jours après un rendez-vous avec Nicolas Sarkozy ?" L'ex-procureur parle de "faits dont il ignore tout"."...
Article complet dans Affaire Bettencourt : les rendez-vous secrets de Nicolas Sarkozy
Voir aussi sur Le Point: Courroye va porter plainte pour violation du secret de l'instruction
S'y ajoutent des rencontres entre le chef de l'Etat, ses deux conseillers justice successifs, Patrick Ouart et Jean-Pierre Picca, et son avocat, Me Thierry Herzog, à des moments-clés de l'affaire. Les investigations des magistrats révèlent ainsi la spectaculaire immixtion du pouvoir politique dans le cours d'une enquête judiciaire sensible qui menaçait directement l'Elysée. Philippe Courroye, convoqué le 2 octobre à Bordeaux, a dû s'expliquer devant les juges. Le Monde a eu accès à son procès-verbal d'audition....
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En effet, les magistrats bordelais, eux, ont mis au jour un vaste système de financement occulte qui aurait profité à M. Sarkozy. D'après les éléments qu'ils ont recueillis en Suisse, Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP, et Patrice de Maistre se seraient entendus pour rapatrier en toute discrétion des fonds. M. Sarkozy s'est par ailleurs rendu au domicile des Bettencourt, au moins une fois, le 24 février 2007. Et il y a encore cette phrase de Liliane Bettencourt, retranscrite par François-Marie Banier, son ex-protégé, dans son journal : "De Maistre m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent. J'ai dit oui." Les magistrats ont donc les dates, les montants, le modus operandi. D'ailleurs, ils ont été jusqu'à interroger de manière pressante M. Courroye : "Êtes-vous en mesure d'apporter des éléments qui pourraient expliquer que M.de Maistre se rende en Suisse [en décembre 2008] faire débloquer 2 000 000 d'euros quinze jours après un rendez-vous avec Nicolas Sarkozy ?" L'ex-procureur parle de "faits dont il ignore tout"."...
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Voir aussi sur Le Point: Courroye va porter plainte pour violation du secret de l'instruction
Libellés : Bettencourt, Justice, Nicolas Sarkozy
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