Viré par TF1 pour avoir critiqué la future Loi Hadopi - Françoise de Panafieu - Dailymotion / ecrans.fr
Une raison de plus de comprendre / d'apprendre le dysfonctionnement de ce système politique français qui se prétend démocratique.
Extrait de www.ecrans.fr:
"C’est le premier martyr d’Hadopi. Cet homme de 31 ans, Jérôme Bourreau-Guggenheim, responsable du pôle innovation web de TF1, a été, selon nos informations, licencié pour avoir critiqué le projet de loi Création et Internet. Allons bon.
Mais il y a mieux : si Jérôme Bourreau-Guggenheim a été viré par la Une, c’est suite à une dénonciation du... ministère de la Culture dont l’hôte, Christine Albanel, est l’artisan de la fameuse loi qui doit réprimer le téléchargement illégal.
Mais la chaîne qui a abouti au licenciement ne serait pas complète sans mentionner la députée UMP de Paris Françoise de Panafieu : c’est auprès d’elle que, par mail, Jérôme Bourreau-Guggenheim s’est ouvert de ses critiques envers Hadopi.
Critiques transmises au ministère de la Culture qui les a transmises à TF1. Résultat : à la porte."
La [suite de l'enquête d'ecran.fr ici!]
Les explications de Françoise de Panafieu qui avait reçu ce mail:
Loi Hadopi - Françoise de Panafieu - TF1 - salarié licencié
envoyé par LepointTV - Watch the latest news videos.
Les [explications de TF1 ici!] suivi de commentaires qui sont tous contre TF1 à l'heure tardive de ce billet. [Post-scriptum addendum : Il n'y a plus que 3 commentaires ce matin à 11h38 contre les 18 présents (soit très peu vu l'audience de la chaine) au moment ou j'écrivais ce billet cette nuit vers 3 heures , ce qui montre le niveau de censure sur le forum de cette chaine, les commentaires sont (parfois) publiés puis effacés au fur et à mesure]
Un exemple de commentaire trouvé sur le forum d'écran.fr
Exocam raconte : "Cela va bien plus loin qu'une simple connivence entre le pouvoir et les média.
Cet épisode illustre parfaitement la situation actuelle. Le pouvoir s'est concentré en France entre les mains d'un petit groupe de personnes. Une oligarchie.
Le licenciement pour opinion d'un employé d'une entreprise proche du pouvoir (en reste-t-il qui ne le sont pas ?) démontre les dérives actuelles.
Depuis des années, les grandes entreprises françaises sont dirigées par d'anciens directeurs de cabinets. Cette perméabilité entre le politique et le privé a atteint des sommets avec Sarkozy lui même très proche des grands patrons.
Que les entreprises soient publiques ou privées n'a pas vraiment d'importance, ce qui compte c'est la séparation des pouvoirs et le contrôle indépendant des uns sur les autres.
Ce contrôle n'existe pas aujourd'hui.
La loi Hadopi est une illustration de cette situation.
Les intentions des éditeurs de musique proches de Nicolas Sarkozy sont douteuses. Les arguments avancés sont fallacieux. En vrac :
- Défendre l'art et les auteurs => le peu de diversité et de liberté artistique des auteurs sous les grands labels montre la toxicité culturelle des éditeurs.
- La baisse des revenus des artistes => la plupart des musiciens ne vivent pas de leur art. Ceux qui en vivent profitent des diffusions publiques (radios, boites de nuit...) et de la rémunération sacem. La vente de disque rapporte surtout à l'éditeur.
- L'immoralité du téléchargement => D'une part des modèles gratuits existent (Google à construit sa fortune sur la publicité en ligne) d'autre part, est-il moral qu'un "artiste" fasse fortune grâce à un produit écrit en 5 mn, forcé sur quelques radios et émissions de télé ? Le métier de l'artiste n'est il pas plutôt la scène ? Certains avancent que la fortune d'un footballeur est tout autant immorale. Pourtant ce dernier court sur scène toute l'année. C'est un gladiateur qui s'expose et produit du spectacle vivant durant toute sa carrière.
- La baisse des vente des CD => C'est le cycle normal de disparition des anciens supports au profit des nouveaux. Pourquoi acheter un CD alors que j'ai un iPod et qu'avec iTunes j'achète en ligne ? Serais-je stupide ? Le téléchargement aurait il aussi fait disparaître le vinyle et la cassette audio ?
Le but inavoué des éditeurs est de revenir sur les acquis de la copie privée et de la propriété d'un bien acheté.
Que l'on puisse diffuser autour de soi un morceau à trois personnes c'est, dans l'esprit des éditeur, 3x moins de revenus.
Que le client soit propriétaire de la musique qu'il a achetée, c'est perdre l'opportunité de "vendre" plusieurs fois cette musique à la même personne.
L'idéal pour eux serait de faire payer à l'écoute. Et c'est ce vers quoi ils tendent avec les DRM.
Cette loi Hadopi est le produit des liaisons incestueuses entre les grosses maisons d'édition et le pouvoir politique, ce dernier utilisant son pouvoir législatif pour mettre en place, à la faveur de ses amis, un cadre légal taillé sur mesure et liberticide."
Une conséquence de cette triste histoire façon humour noir
Libellés : Big Brother, HADOPI, Liberté, Libertés numériques
1 Comments:
It's a big idea
A new world order...
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