Bayrou et l’increvable besoin d’adorer - Libération
"L’air du temps est bayrouiste. Cela se hume à des riens. Par exemple, la gravité de la voix de l’intervieweur matinal de RTL, Jean-Michel Aphatie, interrogeant Olivier Besancenot : «Il y a quelqu’un qui imprime en ce moment sa marque sur le débat public, et ce n’est pas vous, Olivier Besancenot.» Une demi-seconde de silence. L’orateur savoure son effet. Suspense insoutenable dans les foyers. «C’est François Bayrou.» Pan ! Prends-toi ça, le facteur ! A quoi tient ce je-ne-sais-quoi de gravité impressionnée, dans la voix d’Aphatie ? Objectivement, qu’est-ce qui a changé dans la situation politique de Bayrou, depuis l’an dernier, époque où tous les homologues d’Aphatie n’avaient pas assez de ricanements pour moquer sa solitude ? Rien. Est-il moins solitaire ? Non. A-t-il bénéficié de ralliements en masse ? Non. Est-il en hausse dans les sondages ? Non. Son programme s’est-il précisé ? Non. Et pourtant, de sondage favorable en critique élogieuse, l’air du temps Bayrou se respire partout, et par exemple dans le journal que vous tenez entre les mains. Alors ? Alors il faut bien croire tout de même que quelque chose a changé, mais quoi ?..."
La suite [dans Libé ici!]. Voir aussi dans le même journal, Bayrou défend un «devoir d'opposition»
La suite [dans Libé ici!]. Voir aussi dans le même journal, Bayrou défend un «devoir d'opposition»
Libellés : François Bayrou
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