EPR: le flop monumental du réacteur nucléaire - SortirDuNucleaire.org
Une page qui vaut le coup d'œil car sans même parler du cas de l'EPR, on y apprend que:
"...S'il on en croit les déclarations des dirigeants d'EDF et d'Areva, de la quasi-totalité du personnel politique, et de la plupart des éditorialistes, la France est "à la pointe" de la technologie nucléaire et peut s'enorgueillir d'une telle compétence dont le pays tire les bénéfices sur le plan économique et même écologique.
La réalité est bien différente :
....
Il est souvent dit que le nucléaire protège la France de la montée du prix de l'énergie. Or, l'actualité montre depuis des années que la France est, comme ses voisins, frappée de plein fouet par la montée du prix de l'énergie. Et, effectivement, notre facture énergétique était de 60 milliards en 2008, après avoir monté de 24% en 2004, 35% en 2005 et 19% en 2006. C'est-à-dire respectivement +5,6 milliards d’euros en 2004, +10,6 milliards en 2005, et +7,2 milliards en 2006.
Le ministère de l'Economie avoue : "La facture payée en 2006 pour un approvisionnement énergétique d’origine étrangère est le double de celle de 2003. Sans elle, le commerce extérieur de la France aurait été excédentaire de 15 milliards d’euros. Avec elle, il est déficitaire de 30".
Mais aussi : "Avec 58,7 milliards d’euros, la facture énergétique de la France s’envole en 2008. Elle s’aggrave de plus de 13 milliards (+ 29,4 %). Elle dépasse ainsi le record établi en 1981, après le second choc pétrolier" (**)
Il est donc clair que le nucléaire ne protège aucunement de l'envolée du prix de l'énergie.
L'explication est simple : même poussé à son maximum comme en France (dont 80% de l'électricité est nucléaire), l'atome ne couvre finalement qu'une faible part de la consommation totale d'énergie : 17% de la consommation française d'énergie.
Faites la différence : 83% de l'énergie consommée en France ne proviennent pas du nucléaire lequel, finalement, ne change pas grand-chose… à part apporter des problèmes supplémentaires (risques, déchets radioactifs, etc)
Il est de bon ton en France de railler le plan de sortie du nucléaire en cours en Allemagne. Qui n'a pas entendu dire que "L'Allemagne sort du nucléaire… en achetant l'électricité nucléaire française".
Or, c'est parfaitement faux : depuis 5 années consécutives, c'est l'Allemagne qui est exportatrice nette d'électricité vers la France :
8,7 TWh en 2004, puis 9,7 TWh en 2005, encore 5,6 TWh en 2006, 9,3 Twh en 2007, et 12,6 Twh en 2008 :
c'est plus de la production annuelle de deux réacteurs nucléaires que la France importe annuellement depuis l'Allemagne.
Du coup, dès qu'il fait un peu froid, la consommation est telle qu'il faut importer massivement de l'électricité, principalement d'Allemagne où elle est produite par des centrales au charbon. Les énormes émissions de CO2 générées à cette occasion devraient donc être comptabilisées à la France (et non à l'Allemagne), et même au nucléaire français, qui est la vraie cause de ces énormes consommations.
(*) Pour la petite histoire : les droits d'utilisation des réacteurs Westinghouse pour la France sont alors détenus par le groupe Schneider, qui fait donc à cette occasion une gigantesque opération financière. Il se trouve que la propre épouse de M Giscard d'Estaing est membre de la famille Schneider. C'est certainement la plus incroyable prise illégale d'intérêt de l'histoire de France. Curieusement, personne n'en parle jamais…"
"...S'il on en croit les déclarations des dirigeants d'EDF et d'Areva, de la quasi-totalité du personnel politique, et de la plupart des éditorialistes, la France est "à la pointe" de la technologie nucléaire et peut s'enorgueillir d'une telle compétence dont le pays tire les bénéfices sur le plan économique et même écologique.
La réalité est bien différente :
....
Il est souvent dit que le nucléaire protège la France de la montée du prix de l'énergie. Or, l'actualité montre depuis des années que la France est, comme ses voisins, frappée de plein fouet par la montée du prix de l'énergie. Et, effectivement, notre facture énergétique était de 60 milliards en 2008, après avoir monté de 24% en 2004, 35% en 2005 et 19% en 2006. C'est-à-dire respectivement +5,6 milliards d’euros en 2004, +10,6 milliards en 2005, et +7,2 milliards en 2006.
Le ministère de l'Economie avoue : "La facture payée en 2006 pour un approvisionnement énergétique d’origine étrangère est le double de celle de 2003. Sans elle, le commerce extérieur de la France aurait été excédentaire de 15 milliards d’euros. Avec elle, il est déficitaire de 30".
Mais aussi : "Avec 58,7 milliards d’euros, la facture énergétique de la France s’envole en 2008. Elle s’aggrave de plus de 13 milliards (+ 29,4 %). Elle dépasse ainsi le record établi en 1981, après le second choc pétrolier" (**)
Il est donc clair que le nucléaire ne protège aucunement de l'envolée du prix de l'énergie.
L'explication est simple : même poussé à son maximum comme en France (dont 80% de l'électricité est nucléaire), l'atome ne couvre finalement qu'une faible part de la consommation totale d'énergie : 17% de la consommation française d'énergie.
Faites la différence : 83% de l'énergie consommée en France ne proviennent pas du nucléaire lequel, finalement, ne change pas grand-chose… à part apporter des problèmes supplémentaires (risques, déchets radioactifs, etc)
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- la politique du chauffage électrique entraîne de fortes importations d'électricité produite par des centrales au charbon… en AllemagneIl est de bon ton en France de railler le plan de sortie du nucléaire en cours en Allemagne. Qui n'a pas entendu dire que "L'Allemagne sort du nucléaire… en achetant l'électricité nucléaire française".
Or, c'est parfaitement faux : depuis 5 années consécutives, c'est l'Allemagne qui est exportatrice nette d'électricité vers la France :
8,7 TWh en 2004, puis 9,7 TWh en 2005, encore 5,6 TWh en 2006, 9,3 Twh en 2007, et 12,6 Twh en 2008 :
c'est plus de la production annuelle de deux réacteurs nucléaires que la France importe annuellement depuis l'Allemagne.
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L'explication est simple : pour "justifier" le nucléaire, des millions de chauffages électriques ont été installés en France sous la pression d'EDF et de l'État.Du coup, dès qu'il fait un peu froid, la consommation est telle qu'il faut importer massivement de l'électricité, principalement d'Allemagne où elle est produite par des centrales au charbon. Les énormes émissions de CO2 générées à cette occasion devraient donc être comptabilisées à la France (et non à l'Allemagne), et même au nucléaire français, qui est la vraie cause de ces énormes consommations.
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(*) Pour la petite histoire : les droits d'utilisation des réacteurs Westinghouse pour la France sont alors détenus par le groupe Schneider, qui fait donc à cette occasion une gigantesque opération financière. Il se trouve que la propre épouse de M Giscard d'Estaing est membre de la famille Schneider. C'est certainement la plus incroyable prise illégale d'intérêt de l'histoire de France. Curieusement, personne n'en parle jamais…"
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Pour donner un autre point de vue, en particulier sur le "pari du nucléaire", on peut lire sur un forum de Futura-Sciences à propos des 50 ans (en décembre 2008) de Framatome devenu AREVA:
"On ne peut rester indifférent à cette épopée française.
Il y a 50 ans, le 1er décembre 1958, plusieurs sociétés des groupes Schneider, Merlin-Gérin et Westinghouse créaient Framatome (Franco-Américaine de Constructions Atomiques). Un appel d’offre franco-belge pour une centrale à eau pressurisée se dessinait.
Framatome nait donc d’un pari technologique (avec 4 personnes) et va donc progressivement se développer sous l’égide de ses Présidents (M Aragou, le Général Buchalet, M Boulin et M Leny) en une société d’ingénierie nucléaire puis en grande société mondialement reconnue pour ses réalisations.
Sa première commande, en septembre 61, sera celle de Chooz A dans le cadre du consortium AFW. Il s’agit déjà d’un contrat clé en main. Puis se sera la commande Fessenheim et en 71 celle de Bugey.
Se profile alors un réel défi industriel que très peu de personnes croyait Framatome capable de relever.
Framatome et Creusot Loire avaient basé leurs prévisions les plus optimistes sur la construction d’une ou deux centrales par an et s’étaient équipés en conséquence, mais EDF demande en 73 de tripler ou même de quadrupler la cadence et ne nous laissera que quelques jours de réflexion.
Ce sera alors notre défi industriel de passer la capacité à 6 tranches annuelles et 2 pour l’export. Ceci va entrainer un formidable pari avec la création de St Marcel lancée début 74 l’usine sera mise en service à l’automne 75.
Ce sera le contrat programme de mars 74 avec 16 réacteurs puis celui de 76 avec 10 réacteurs sans oublier celui de 8 réacteurs 1300. En 35 ans, plus de 70 réacteurs seront mis en service.
Quel défi managérial ! De 25 personnes en 69, la société passera à 400 en 74, puis à 5000 en 82.
Une évolution exemplaire à partir d’un pari technologique osé amènera donc un bureau d’ingénierie de taille très modeste à un groupe international renommé.
Cette épopée extraordinaire fut le fruit d’un fabuleux effort commun grâce à Creusot Loire et à ses dirigeants visionnaires qui surent aux moments décisifs assumer des risques considérables et faire les bons choix, grâce à la qualité des hommes que Jean-Claude Leny a su attirer, former et diriger, grâce aux dirigeants d’EDF qui acceptèrent de déléguer le lotissement de la chaudière à l’industriel devenu partenaire adulte et enfin grâce au soutien sans faille des pouvoirs publics.
Citons les propos d’un dirigeant d’EDF qui écrivait de façon prémonitoire il y a maintenant déjà plus de 10 ans: «Il a fallu courir les 24h du Mans en prenant le départ en 2CV pour finir dans la même voiture transformée en Ferrari pendant l’épreuve »
«Il faut méditer l’exemple de Framatome. Aujourd’hui, la gestion se limite au possible, la dimension de la conquête semble avoir disparu. Il y a 20 ans, des hommes se sont concentrés sur un immense effort commun pour rendre possible ce qui était souhaitable.»
Oui, en ce jour, nous sommes fiers d’avoir contribué à cette épopée française et nous espérons pour demain que d’autres fassent encore mieux.
Et pourtant, aucune personnalité pour rappeler comment la France a relevé ce fabuleux défi énergétique !
FSAR "
Pendant ce temps les sud-coréens travaillent.... quant aux japonais ...*
"On ne peut rester indifférent à cette épopée française.
Il y a 50 ans, le 1er décembre 1958, plusieurs sociétés des groupes Schneider, Merlin-Gérin et Westinghouse créaient Framatome (Franco-Américaine de Constructions Atomiques). Un appel d’offre franco-belge pour une centrale à eau pressurisée se dessinait.
Framatome nait donc d’un pari technologique (avec 4 personnes) et va donc progressivement se développer sous l’égide de ses Présidents (M Aragou, le Général Buchalet, M Boulin et M Leny) en une société d’ingénierie nucléaire puis en grande société mondialement reconnue pour ses réalisations.
Sa première commande, en septembre 61, sera celle de Chooz A dans le cadre du consortium AFW. Il s’agit déjà d’un contrat clé en main. Puis se sera la commande Fessenheim et en 71 celle de Bugey.
Se profile alors un réel défi industriel que très peu de personnes croyait Framatome capable de relever.
Framatome et Creusot Loire avaient basé leurs prévisions les plus optimistes sur la construction d’une ou deux centrales par an et s’étaient équipés en conséquence, mais EDF demande en 73 de tripler ou même de quadrupler la cadence et ne nous laissera que quelques jours de réflexion.
Ce sera alors notre défi industriel de passer la capacité à 6 tranches annuelles et 2 pour l’export. Ceci va entrainer un formidable pari avec la création de St Marcel lancée début 74 l’usine sera mise en service à l’automne 75.
Ce sera le contrat programme de mars 74 avec 16 réacteurs puis celui de 76 avec 10 réacteurs sans oublier celui de 8 réacteurs 1300. En 35 ans, plus de 70 réacteurs seront mis en service.
Quel défi managérial ! De 25 personnes en 69, la société passera à 400 en 74, puis à 5000 en 82.
Une évolution exemplaire à partir d’un pari technologique osé amènera donc un bureau d’ingénierie de taille très modeste à un groupe international renommé.
Cette épopée extraordinaire fut le fruit d’un fabuleux effort commun grâce à Creusot Loire et à ses dirigeants visionnaires qui surent aux moments décisifs assumer des risques considérables et faire les bons choix, grâce à la qualité des hommes que Jean-Claude Leny a su attirer, former et diriger, grâce aux dirigeants d’EDF qui acceptèrent de déléguer le lotissement de la chaudière à l’industriel devenu partenaire adulte et enfin grâce au soutien sans faille des pouvoirs publics.
Citons les propos d’un dirigeant d’EDF qui écrivait de façon prémonitoire il y a maintenant déjà plus de 10 ans: «Il a fallu courir les 24h du Mans en prenant le départ en 2CV pour finir dans la même voiture transformée en Ferrari pendant l’épreuve »
«Il faut méditer l’exemple de Framatome. Aujourd’hui, la gestion se limite au possible, la dimension de la conquête semble avoir disparu. Il y a 20 ans, des hommes se sont concentrés sur un immense effort commun pour rendre possible ce qui était souhaitable.»
Oui, en ce jour, nous sommes fiers d’avoir contribué à cette épopée française et nous espérons pour demain que d’autres fassent encore mieux.
Et pourtant, aucune personnalité pour rappeler comment la France a relevé ce fabuleux défi énergétique !
FSAR "
Pendant ce temps les sud-coréens travaillent.... quant aux japonais ...*
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